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Architecture, la traversée du désir

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Un rapport parlementaire propose d’insuffler plus de création dans la construction française.
Chantier dans la banlieue ouest de Paris. (Photo AFP)
publié le 1er juillet 2014 à 19h36

En France, aime-t-on l'architecture contemporaine ? Pour répondre à cette question, récurrente, un chiffre suffit : deux tiers des constructions sont réalisées sans le concours d'architectes. D'où des conséquences sur «les zones pavillonnaires, les entrées de villes, les zones d'activité, qui sont le plus souvent la marque d'une absence d'ambition architecturale», lit-on dans le rapport de la mission d'information sur la création architecturale, dévoilé mercredi matin.

Frustration. Lancée par la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale en décembre 2013, avec à sa tête Patrick Bloche, député socialiste (et maire, jusqu'en avril, du XIe arrondissement parisien), la mission entend comprendre un certain paradoxe français : «Ce qui nous a frappés, c'est l'insuffisance du désir d'architecture en France. Alors qu'à Rotterdam, ou en Allemagne, on ne construit pas sa maison sans architecte. Les élus sont confrontés à l'urbanisme, mais n'ont pas le temps de s'arrêter sur les enjeux des constructions contemporaines. Aborder l'architecture par le biais de la culture a permis de tirer des fils différents.»

De janvier à juin ont donc défilé devant les parlementaires 61 architectes, dont des stars (Jean Nouvel, Odile Decq, Dominique Perrault), le jeune Nicola Delon d’Encore Heureux, des enseignants et des personnalités comme Nicolas Bourriaud ou Didier Fusillier. Qu’est-il ressorti de ces