Menu
Libération
Interview

Patrick Bloche : «On voudrait une architecture plus libérée et désirée»

Article réservé aux abonnés
Le député PS, rapporteur aujourd'hui à l'Assemblée d'une mission consacrée à l'architecture contemporaine, détaille leurs propositions.
Quartier Ampère, «La rue est mon jardin», à Massy (Essonne), coordonné par Dominique Petermüller. (Photo DR)
publié le 2 juillet 2014 à 17h24

En décembre 2013, la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale a créé une mission d'information consacrée à l'architecture française, discipline complexe, au croisement de la création, de l'économie, du social et du politique. Une profession incomprise, en crise, voire en panne. Patrick Bloche, président de la commission, député du XIe arrondissement de Paris (et ancien maire jusqu'en avril 2014), en est le rapporteur. Après des déplacements en France et à l'étranger, et cinquante heures d'audition de la profession, alors que le rapport de cette mission est rendu public aujourd'hui, il explique leurs constats et leurs 38 propositions.

Pourquoi avoir lancé une telle mission à l’Assemblée?

Le Parlement s’est très rarement penché sur la question de l’architecture. Les élus, les députés-maires sont confrontés tous les jours à l’architecture, sous l’aspect de l’urbanisme, du logement et de l’environnement. Mais ils n’ont pas le temps, la formation, de s’arrêter sur les enjeux de la qualité architecturale. Pourtant, c’est une responsabilité, on doit laisser quelques traces dans les décennies à venir. Et n’y avait pas eu de réflexion depuis 2004, avec le rapport du sénateur Yves Dauge.

Spontanément, nous avons adopté le biais culturel, c’est un thème qui a permis de tirer de nombreux fils, comme les freins à la création, la perte de la maîtrise d’œuvre des architectes, les normes de constructions. On fait des propositions concrètes, pas seulement des déclarations d’intentions.

Pourquoi l’architecture contemporaine est-elle si mal aimée, si mal comprise en France?

Ce qui nous a