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Fresque censurée : l'artiste ne décolère pas

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Une fresque comprenant des personnages dénudés, exposée au musée de la faïence du village, avait été recouverte d'un placage de bois sur décision de la maire Patricia Brun.
L'artiste mesure ses personnages pour y poser des feuilles de vigne. (Photo DR )
publié le 3 juillet 2014 à 11h41

Jeudi 26 juin, le plasticien céramiste Jérôme Galvin apprenait que sa fresque en faïence de décors grotesques, exposée au musée de la faïence de Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence), avait été recouverte d'une plaque de contreplaqué par la mairie. Sans en avoir été averti. Une œuvre «censurée» selon lui. Vendredi soir, l'artiste s'était rendu à la réouverture du musée avec son carnet à dessins sous le bras dans le but d'expliquer aux visiteurs, surpris de découvrir un mur de placages de bois (une œuvre conceptuelle imitant la céramique?), ce que ce «cache-sexe» dissimulait: des petits personnages nus, dans des situations ridicules, dans l'esprit de la tradition de ce genre burlesque.

Jérôme Galvin mesure ses personnages pour rajouter des feuilles de vigne. Photo DR

«Cela a créé un attroupement, un petit scandale, raconte Galvin. J'ai eu autour de moi un cercle de soutien.» La maire Patricia Brun (élue en mars sans étiquettes mais plutôt divers droite) a dû s'expliquer. Dans un premier temps, elle a affirmé qu'il n'y avait pas de censure, la fresque étant murée, car elle n'était pas terminée. Cette salle consacrée aux faïences grotesques ne serait pas achevée non plus, elle attendrait une deuxième vitrine. «Ce qui est faux, proteste Jérôme Galvin. J'ai livré mon œuvre achevée, en étant concili