S’engouffrer dans un panorama architectural consacré aux sports en Ile-de-France après Roland-Garros et la frénésie du Mondial de foot, n’est-ce pas prendre le risque d’en avoir ras la coupe ? Quand on arrive devant le pavillon parisien de l’Arsenal, un playground de ping-pong animé donne un petit coup d’endorphines qui entraîne immédiatement dans la partie.
Bonne nouvelle, les commissaires de cette exposition, «Sports, portrait d'une métropole» - l'architecte et enseignant Thierry Mandoul et la jeune agence NP2F - ont su prendre le large. Ils ne se contentent pas d'énumérer les typologies évolutives des 28 000 équipements franciliens (stades, piscines, gymnases, etc.). C'est une balade dans toute la métropole qu'ils proposent, des arènes de Lutèce à la base de loisirs de Cergy-Pontoise. L'espace urbain est appréhendé comme un immense terrain de jeux, de la natation au parkour, du foot au marathon, des pratiques business très codifiées et médiatiques aux inventions plus informelles et gratuites du do it yourself. Tous les sports ont fait évoluer la ville, l'ont embellie aussi, du Parc des Princes au golf de Val-Grand à Bondoufle (Essonne), au même titre que la culture avec ses théâtres et musées. Les Jeux olympiques ont servi d'accélérateur : en 1924 à Paris, le village et le stade s'installent à Colombes (Hauts-de-Seine).
Ascenseurs. Mise en scène comme un panoptique (mais sans surveiller ni punir), l'exposition aligne d