Hum, ça sent bon la régression. Les années 60, avec l'oreille collée au paquet de lessive que l'on secouait comme un bananier en tentant de deviner la nature du cadeau Bonux : un petit train ? Une petite voiture ? Ou un Yo Yo ? Et mince, encore un éléphant jaune. C'était aussi le temps du Télécran qui faisait apparaître de façon magique un trait vertical en tournant le bouton droit, horizontal en tournant celui de gauche. Souvent, le dessin était moche. Alors on recommençait encore et encore après avoir bien secoué son écran pour tout effacer. Et puis, il y eut la folie Goldorak, avec ses soucoupes volantes, ses vaisseaux, ses figurines et sa formidable chanson atomique (un million d'albums vendus) : «Il traverse tout l'univers/Aussi vite que la lumière/Qui est-il/D'où vient-il ?/Formidable robot»… Ça, c'était à la fin des années 70. Le petit singe Kiki qui pouvait mettre son pouce dans sa bouche n'avait pas encore envahi les rayons. Il n'avait pas encore son musée au Japon où la firme Bandaï le produit. Il ne savait pas qu'à compter des années 2000, l'américain Furby, cette petite boule de poils synthétiques interactive avec ses gros yeux sous acide lui tiendrait la dragée haute.
Papier glacé. A chaque jouet son histoire. Ou plutôt à chaque enfant son histoire avec un jouet. Mais il est indéniable que certains joujoux ont plus cartonné que d'autres. Au point parfois de devenir emblématiques d'une époque. Ce sont ceux-là qu'un tr