De mercredi à dimanche se tiendra l’historique festival de Glastonbury, en Grande-Bretagne. Et pour la première fois, l’événement dispose d’une zone exclusivement réservée aux femmes. Une annonce que le maire de Béziers a commentée d’un ton désolé sur Twitter : «le festival de #Glastonbury (GB) aura sa zone réservée aux femmes. Les #migrants mettent fin à l’esprit Woodstock.»
A force de dénoncer les migrants à tout va, Robert Ménard finit par tout mélanger. Selon lui, donc, le festival organiserait une zone réservée uniquement aux femmes pour les protéger des migrants, après les événements survenus à Cologne, en Allemagne, à la Saint-Sylvestre. Glastonbury n'aurait ainsi plus rien à voir avec l'esprit hippie de ses débuts dans les seventies. En réalité, si un espace ne sera effectivement réservé qu'aux femmes, c'est dans le cadre d'une pensée féministe spécifique. L'endroit est surnommé «Sisterhood» («sororité») et présenté comme «intersectionnel, ouvert aux queers, trans et personnes en situation de handicap».
Dans ce lieu du festival tenu secret, Sisterhood veut permettre aux femmes de «se rencontrer, entrer en relation, raconter leurs histoires, s'amuser et apprendre à se soutenir dans notre lutte globale pour mettre fin à l'oppression contre les femmes et toutes les personnes marginalisées».
Bref, cette innovation n’a strictement rien à voir avec une hypothétique peur des migrants et réfugiés. Robert Ménard aurait d’ailleurs pu remarquer que le festival s’est allié à Oxfam pour sensibiliser le public… à la crise des réfugiés.