Voilà près de vingt-cinq ans que Jean-Claude Gaudin est maire de Marseille. Lors des municipales des 23 et 30 mars 2014, en lice pour un quatrième mandat, le sénateur LR est arrivé en tête du second tour, devançant de plus d’une dizaine de points ses principaux compétiteurs, Patrick Mennucci (PS, soutenu par Europe Ecologie-les Verts) et Stéphane Ravier (Front national), arrivés dans cet ordre. Soit une déculottée historique pour les socialistes et une percée inédite pour l’extrême droite.
Les seize arrondissements de Marseille sont répartis en huit secteurs électoraux. Dans chacun d'entre eux, il y a une sorte de «mini-municipale» entre plusieurs listes. Un tiers des élus de secteurs siègent ensuite au conseil municipal, qui compte 101 sièges - dont 61 sont revenus à Gaudin et consorts. Les listes UMP-UDI sont arrivées en tête dans tous les secteurs, sauf deux : le 7e et le 8e, où elles ont fini dernières d'une triangulaire. Ces deux secteurs du nord de Marseille ont respectivement été remportés par les listes de Stéphane Ravier et Samia Ghali (PS). Jean-Claude Gaudin a pour sa part obtenu plus de 50 % des voix exprimées dans le 4e secteur (sud-ouest).
Le scrutin a été marqué par une très forte abstention : plus d’un électeur sur deux n’est pas allé voter, au premier comme au second tour. Au total, les listes UMP-UDI ont récolté 118 340 voix au second tour. Soit un peu plus de 43 % des suffrages exprimés, mais seulement 24,1 % des voix de l’ensemble des inscrits au second tour. Moins d’un électeur marseillais sur quatre a donc voté Gaudin en 2014.