Chronique «Si j'ai bien compris…»

Les arbitres de la vertu lèvent un sourcil grognon devant sa politique. Mais s’ils savaient ce que le Président en pense, de leurs sourcils et leur éthique.

Ce n’est pas la saison du fair-play. Quand on a perdu, on a juste le droit de se prendre une raclée, qu’on soit une planète, un évadé ou une culture.

On est virés du nid, on va voir si on sait voler. Et préservatifez-nous du mal.

On n’aurait jamais dû se moquer de Donald Trump les quatre ans où il n’était pas là. De toute évidence, ça l’a vexé.

Les modérés sont-ils des salauds, les irresponsables des responsables, et Donald Trump, le leader chéri du monde libre ?

Dans le déluge d’emmerdements de la situation actuelle, voici que l’eau s’en mêle et ça fuit de tous les côtés.

C’est parti ! Mais jusqu’où iront les délires du nouveau président et les lâchetés de ses représentants et sénateurs ?

Il paraît qu’il suffit d’une élection présidentielle pour que pschitt les problèmes et hop, la vie est belle.

La place de Jean-Marie dans l’histoire est désormais tributaire du sort présidentiel de Marine.

Bien sûr que tout est de la faute du Président. Mais, malgré son melon, ne porte-t-il pas un sombrero trop large ?

Et si un gouvernement des juges mettait tout le monde dans le même sac, torchons, serviettes et Marine Le Pen ?

On entend partout du mal de Donald Trump. Mais il a quand même renouvelé le genre de la campagne électorale en démocratie.

A part se mordre les doigts, que fait désormais Emmanuel Macron ? Voilà Jupiter avec autant de pouvoir qu’un vice-président à l’américaine.

L’expérience montre que dire n’importe quoi n’est pas forcément rédhibitoire dans une élection.

Il paraîtrait que les Françaises et les Français voudraient qu’on leur parle comme à des femmes et des hommes responsables. Non mais allô quoi ?

Qui va gagner ? Ceux qui veulent sortir grandis du tribunal ou ceux qui espèrent en finir avec la caillera d’extrême droite ?

Explications pour ceux qui en ont bien besoin, ceux qui restent insensibles aux finesses électorales du Président.

Etre assassiné revigore oncle Donald, tant que ça ne va pas trop loin. Et Emmanuel Macron, sont-ce les électeurs qui ont ourdi un complot contre lui ?

Le Président doit crier à l’injustice : il nous offre la perle rare sur le plateau de Matignon et on persiste à bouder. Ah, les électeurs réfractaires.

La succession des législatives puis de la nomination à Matignon de Michel Barnier par Emmanuel Macron ce jeudi 5 septembre restera comme un fiasco d’anthologie pour le Président, où chaque politique a son originale responsabilité.

S’il aurait su, y serait pas venu nous dissoudre l’Assemblée pour n’en recevoir que des tomates et des peaux de bananes, le petit Macron.

Un vote démocratique fera-t-il du Rassemblement national notre nouveau roi au risque d’enterrer la démocratie ?

Gabriel Attal a onze ans de moins qu’Emmanuel Macron. Mais pour combien de temps ?

Encombrements et complications diverses, tout le monde, au moins en Ile-de-France, va participer, qu’il le veuille ou non. Il n’y aura pas que des vainqueurs.

Ce n’est pas après-demain l’avant-veille que les hachischins français auront place nette.

Maintenant que la diabolisation est sortie de sa boîte, l’extrême droite va-t-elle se répandre partout ?

A quel moment les fidèles compagnons d’Emmanuel Macron se rendront-ils compte que, somme toute, le Président est un usurpateur ?

Vincent Bolloré a de l’argent, des convictions et des chaînes de télévision. Aurait-il plus ou moins d’amis s’il avait moins de tout ça ?

L’instant est solennel : et si on partait pour l’Ukraine ? Mais ne précipitons pas les paquetages, chaque guerre en son temps.

Comment Emmanuel Macron s’est mis à dos les agriculteurs qui se font écrémer.

Comme on a une dette grosse comme le Ritz, les pauvres n’ont qu’à faire un effort.

Si les Américains n’ont vraiment que Joe Biden pour empêcher le retour du fou furieux, pauvres d’eux et pauvres de nous.

Déjà que le pays veut moins d’étrangers, si en plus il fait moins d’enfants, ça va devenir un entre-soi quasi pervers.

Une dure à cuire dans la marmite gouvernementale. Pour une culture aux petits oignons, à l’oseille ou aux rutabagas ?

Après les propos obscènes de l’acteur, il est sous le coup d’une procédure disciplinaire de la chancellerie pour lui retirer la décoration. Mais Depardieu est un Légionnaire dont la rosette vivra sans doute ce que vivent les rosettes.

Une nouvelle loi sur l’immigration était-elle nécessaire ? Oh ! que oui, si on tenait à ce fiasco.

La chronique de Mathieu Lindon.

Est-il vraiment utile de faire montre de sincérité si on a l’ambition d’être un jour élu ? N’est-ce pas un trait de caractère qu’il est plus urbain de garder pour soi ?

S’il faut s’y mettre quand c’est encore brûlant, la négociation est le plus souvent un plat qui se mange froid.

Faut-il entendre ceux qui bêlent avec les loups, assurant que les victimes ne l’ont pas volé ?