Pendant des années, le patron de l’Office central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis), le commissaire François Thierry, a été le visage de la lutte antidrogue en France, loué par les ministres successifs pour ses résultats spectaculaires. Mais la saisie de 7 tonnes de cannabis à Paris, en octobre 2015, a mis en lumière ses méthodes troubles et le rôle clef joué par son principal informateur, le trafiquant Sophiane Hambli. Accusé d’avoir favorisé l’importation de dizaines de tonnes de drogue en France dans le dos des magistrats, le grand flic déchu, désormais visé par deux enquêtes judiciaires, a été mis en examen pour complicité de trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Une affaire emblématique des dérives de la “guerre contre la drogue”.
L’ancien chef de l’Office des stups, qui était accusé d’avoir réalisé une fausse garde à vue de son indic en 2012, a été acquitté vendredi. Un retournement de situation après un procès sous tension.
