Guerre d'Algérie (1954-1962), un conflit historique

Quatorze ans après sa mort, le fantôme de Bigeard hante toujours sa ville natale. En mars, le maire divers gauche de la ville a acté l’installation d’une statue de cette figure de la guerre d’Algérie, créant la polémique chez les habitants.

Après l’adoption par l’Assemblée nationale d’une résolution condamnant le massacre des Algériens du 17 octobre 1961, le chercheur Paul-Max Morin montre comment le Président utilise cette mémoire pour «soigner les blessures» du présent.

La députée écologiste Sabrina Sebaihi défend, ce jeudi 27 mars, une résolution visant à «condamner» les crimes perpétrés durant une manifestation organisée par le FLN, où plusieurs dizaines d’Algériens furent tuées par la police.

La députée LR des Alpes-Maritimes défend jeudi 7 décembre une proposition de résolution dénonçant l’accord franco-algérien de 1968 sur l’immigration. Rien d’anodin pour cette fille d’un activiste de l’OAS, défenseuse des rapatriés.

Lauréat du prix Historia 2022 pour «In fine mundi», Andrès Serrano nous plonge avec son nouveau roman dans le bouillonnement des années 70, entre guerre d’Algérie et mutations de la société française.

Pierre Audin, fils du militant anticolonialiste assassiné par l’armée française en Algérie, est décédé dimanche 28 mai des suites d’un cancer, à l’âge de 66 ans.

PAR MARC LAZAR, HISTORIEN ET SOCIOLOGUE. Si la critique de l’hyper-présidentialisme est nécessaire, la comparaison avec des pays comme la Hongrie ou la Turquie est dangereuse.

Annoncée par les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune en Algérie en août 2022, la commission réunissant des historiens des deux pays s’est réunie pour la première fois ce mercredi.

A Perpignan, Louis Aliot, inaugure une exposition sur «l’illusion de la paix en Algérie». Soixante et un ans après les accords d’Evian, cet hommage radicalise les militants d’extrême droite, dénonce un collectif.

Le président français estime qu’il n’a «pas à demander pardon» à l’Algérie pour la colonisation, mais espère accueillir son homologue Abdelmajid Tebboune en France en 2023 pour poursuivre le travail de mémoire et de réconciliation.

Ni traîtres ni héros, les harkis étaient des hommes pris dans la tourmente de la guerre. Pour leurs descendants, la commission d’historiens, voulue par Emmanuel Macron et son homologue algérien, a un devoir de vérité.

Une enquête du «New York Times» indique que seuls 6 des 24 crânes restitués à l’Algérie par Paris en juillet 2020 sont ceux de résistants décapités au XIXe siècle pendant la colonisation française.

Le chef de l’Etat a rendu hommage ce mardi aux anciens militaires français et supplétifs algériens, 60 ans après la fin du conflit.

Organisé depuis 1930, l’événement politique, culturel et festif de la rentrée s’installe cette année en Essonne, après avoir connu de belles heures à la Courneuve.

En France, la guerre d’Algérie est enseignée au collège et au lycée quelques heure. Un sujet délicat en raison de problématiques toujours d’actualité et de conflits mémoriels. En Algérie, elle occupe une grande partie du programme.

Emmanuel Macron a annoncé jeudi la création d’une «commission mixte d’historiens» pour travailler sur l’ensemble de la période coloniale. Côté algérien, l’accès aux archives est jusqu’à présent verrouillé.

Selon une étude récente, 39 % des Français de 18 à 25 ans ont au moins un membre de leur famille concerné par la guerre d’Algérie. Pour «Libé», certains d’entre eux racontent leurs espoirs d’une vérité apaisée.

Le chef de l’Etat, qui entretient une relation ambigüe avec l’ancienne colonie, a rencontré jeudi Abdelmadjid Tebboune à Alger. Cette entrevue sous-tend plusieurs enjeux, entre intérêts économiques et volonté de réconciliation.

Dans la vieille ville de la capitale, où les vestiges de la guerre d’indépendance sont omniprésents, les habitants n’attendent rien de la visite d’Emmanuel Macron arrivé jeudi.

Après le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie mardi, le président Abdelmadjid Tebboune a proposé un travail commun sur la colonisation. Un pas supplémentaire dans ce qu’a entrepris Emmanuel Macron.

Le Rassemblement national a joué la carte de l’affectif après le discours nostalgique du doyen de l’Assemblée nationale, José Gonzalez, évoquant au perchoir l’Algérie de son enfance, puis ignorant les crimes de l'OAS.

Le RN José Gonzales, 79 ans, a profité du perchoir pour évoquer l'exil des pieds-noirs à la fin de la guerre d’Algérie. Une envolée calculée et polémique, la gauche de l'hémicycle jugeant qu’il a montré «le vrai visage de l'extrême droite".

Le patron du Parti socialiste réclame la panthéonisation de l’avocate et militante féministe, après la décision de la Cour suprême américaine revenant sur le droit à l’avortement au niveau national.

Sous sa présidence, d’indéniables avancées mémorielles ont été réalisées, rappelle l’historien Benjamin Stora, qui s’apprête à voter pour lui le 24 avril.

Que ce soit pour les disparus algériens ou pour les anciens combattants intoxiqués, algériens et français, les historiens devraient pouvoir enfin accéder aux archives sur les événements qui se sont déroulés il y a plus de soixante ans.

Le chef de l’Etat a commémoré ce samedi les 60 ans des accords d’Evian et du cessez-le-feu en Algérie lors d’une cérémonie à l’Elysée. Le point d’orgue d’un quinquennat mémoriel «imparfait» mais «assumé».

Cinquante ans après l’indépendance, «Libération» a déambulé dans les rues de la capitale algérienne à la recherche des vestiges de la colonisation française.

L'année 1962, moment de retrouvailles et d’effervescence, entre euphorie et violences: c'est la fin du conflit algérien. C’est à la recherche de cette histoire duelle que s’est lancée l’historienne dans son dernier ouvrage.

Si le soixantième anniversaire de fin de la guerre d’Algérie donne lieu en France à une multitude de commémorations et de publications, la date est moins évoquée de l’autre côté de la méditerranée.

Rencontre fleuve avec le photographe de quasi 80 ans, à l’affiche ces prochains mois de trois expositions, à Milan, Montpellier et à l’Institut du monde arabe à Paris, dans laquelle il revient sur les 60 ans de l’indépendance algérienne.

Depuis 2017, le chef de l’Etat a multiplié les initiatives pour «apaiser» les mémoires de la guerre d’Algérie. A la veille des 60 ans des accords d’Evian, le président désormais candidat à sa réélection prononcera un discours ce samedi.

Les textes paraphés il y a soixante ans au bord du lac Léman mettent fin à une histoire complexe et sanglante de cent trente ans de colonisation et presque huit ans de guerre. Récit des négociations qui ont mis fin au conflit.

«Libération» a sillonné le pays à la rencontre d’une population désabusée. Et si l’histoire résonne encore, le ressentiment est général envers un système politique sclérosé, accusé d’avoir confisqué la victoire à son profit.

A l’occasion de la sortie de «Son œil dans ma main» de Raymond Depardon et Kamel Daoud, et de l’exposition qui en est tirée à l’Institut du monde arabe, retour sur l’histoire de la maison d’édition algérienne Barzakh avec sa cofondatrice.

A l’approche du soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, Jean-Philippe Ould Aoudia, le fils d’un des inspecteurs sociaux assassinés le 15 mars 1962 par l’OAS déplore que les familles de victime ne soient pas honorées.

Un documentaire en six épisodes raconte l’un des pires conflits coloniaux du 20ème siècle par la voix de celles et ceux qui l’ont vécu, civils ou militaires, d’un côté ou de l’autre. Précieux.

Dans «le Carré des indigents», le romancier-scénariste confronte son inspecteur-samouraï-pianiste hanté par la guerre d’Algérie au meurtre atroce d’une adolescente.

Soixante ans après la répression policière qui a fait neuf morts, le chef de l’Etat a rendu hommage aux victimes. Une première. Même si les rescapés et témoins de l’époque, eux, attendent une reconnaissance officielle.

La sculpture en hommage à cette figure de la résistance à la colonisation de l’Algérie au XIX siècle a été inaugurée ce samedi dans la ville d’Indre-et-Loire où il fut détenu avec sa famille. Une enquête a été ouverte.

Lors d’une réception organisée ce mercredi à l’Elysée, en présence de représentants de rapatriés de la guerre d’Algérie, Emmanuel Macron a reconnu le massacre « impardonnable » de la rue d’Isly, à Alger, le 26 mars 1962.