Les journées du vivant et de la Terre à Rouen

Ethnobotaniste et directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le Développement, Geneviève Michon dénonce le développement de l’industrie de la forêt, encouragé par une supposée «transition verte».

Mélanger les essences de bois, diversifier les espaces… Face à la crise du climat, les acteurs du milieu se mobilisent pour préserver les forêts. Un engagement au cœur de la troisième édition des «rencontres du vivant et de la Terre».

Comment imaginer la forêt du futur et à partir de quelles espèces ? Le point avec Brigitte Musch, chercheuse à l’ONF et responsable du Conservatoire génétique des arbres forestiers.

Professeur au Muséum national d’histoire naturelle, Marc-André Selosse invite à protéger la biodiversité à travers une sylviculture plus douce.

Du 6 au 8 décembre à Rouen, devant un parterre de scientifiques, l’édition 2024 du forum « Naturellement ! » organisé par la fédération Biogée soulignera le rôle primordial des forêts.

Des forêts plus vulnérables, malades et sèches. Dans son laboratoire (LSCE – IPSL), Nicolas Viovy modélise l’impact des changements climatiques sur les massifs forestiers.

Fabien Balaguer, directeur de l’association française d’agroforesterie nous raconte pourquoi replacer l’arbre dans les pratiques agricoles.

Malgré les récentes pluies, cette hêtraie du sud de la France est victime d’une mortalité alarmante après trois ans de sécheresse dans le département. Le changement climatique percute de plein fouet cet écrin de biodiversité.

L’Inventaire forestier national mis à jour jeudi 10 octobre fait état d’une mortalité encore accrue ainsi que d’un ralentissement de la croissance des arbres, ce qui affecte un puits de carbone capital.

Alors que le nouveau ministère de l’Environnement ne mentionne même plus la biodiversité, Allain Bougrain-Dubourg rappelle qu’il est essentiel d’engager une réflexion sur le vivant.

Selon une étude parue dans la revue «Nature», seules quelques essences pourront survivre aux conditions climatiques actuelles, marquées encore par le froid et le gel, et à celles de demain, dominées par la chaleur et la sécheresse.

Deux protagonistes de la série «Gardiens de la forêt», diffusée le 9 décembre sur Arte, racontent leur combat pour sauver les écosystèmes précieux de la taïga mongole et de la forêt boréale canadienne, alors que se tient la COP28 à Dubaï.

Nous vivons avec des quantités astronomiques de bactéries. Elles seraient même responsables de certains de nos comportements et représentent un espoir majeur pour la recherche.

En plus d’avoir permis à nos ancêtres de ne pas crever de faim, les nourritures fermentées sont souvent devenues des plats nationaux.

Le biologiste Marc-André Selosse, président du collectif Biogée, défend l’urgence à faire des sciences du vivant l’affaire de tous.

Les microbiotes actuellement commercialisés peuvent durablement altérer le lien humain-microbiote. De même pour les plantes. Au risque de discréditer des recherches prometteuses.

Pour la biologiste Lucie Vincenot, il faut limtier le tassement des sols lors de l’exploitation forestière pour préserver les sols.

Par Emmanuelle Bocandé directrice médicale de PiLeJe Laboratoire.

Pour Perrine Bulgheroni, cofondatrice de la ferme du Bec Hellouin, le problème est la solution. Ainsi, depuis une infestation de limaces, l’agricultrice s’est tournée vers les micro-organismes, se convertissant à la permaculture.

Pour le biologiste spécialisé en botanique et mycologie Marc-André Selosse, notre société trop aseptisée est devenue un danger pour notre santé.

Une même levure peut être tenue responsable de la fermentation du pain et du vin. Pourtant, un de ces aliments peut rendre ivre, et l’autre pas… Mais si on mange beaucoup de pain, peut-on avoir la tête qui tourne ?

Le biologiste et professeur à la Sorbonne Gilles Bœuf rappelle le rôle essentiel du microbiote dans l’environnement, qu’il s’agisse de nos corps ou des sols.

Pour le chercheur David Ribet, la communauté scientifique doit communiquer et la science du microbiote, qui pourrait contribuer à la médecine de demain.

L’historienne de l’alimentation Marie-Claire Frédéric plaide pour «l’art de cuisiner avec des microbes». Contrairement aux idées reçues, cela rendrait nos préparations plus digestes.

Le biologiste Eric Karsenti revient sur l’importance de ces micro-organismes qui interagissent et vivent en symbiose dans les mers du globe.

Depuis les années 90, les découvertes des biologistes ont remis en cause la vision de notre corps comme organisme indépendant. Derrière chaque individu se cache un écosystème de millions de micro-organismes dont nous sommes dépendants.