Violences dans l'enseignement

Le Premier ministre était entendu ce mercredi 14 mai à l’Assemblée nationale sur ce qu’il savait ou non du scandale des violences physiques et sexuelles survenues au sein du collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques.

Auditionné sous serment ce mercredi 14 mai, le Premier ministre s’est entêté à ne reconnaître aucune faute alors que ses mensonges, depuis trois mois, sont patents et que son inaction au fil des décennies apparaît coupable.

Le Premier ministre est entendu ce mercredi par la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire. Dans l’affaire Bétharram, la parole des victimes est aujourd’hui fragmentée.

Ils s’appelaient centres héliomarins, aériums ou préventoriums : dans les années 50 jusqu’aux années 80, ils accueillaient des enfants pour des cures au grand air.

Jugé en mars pour détention d’images pédopornographiques, l’ex-directeur de la scolarité de l’institution catholique traditionnaliste du Pas-de-Calais avait clamé son innocence. La procureure avait requis deux ans de prison, dont un ferme.

L’enseignant à la retraite, 76 ans, avait été interpellé mardi après plusieurs plaintes d’anciens élèves de l’établissement de la Sarthe. «Une enquête de recherche des causes de la mort est en cours», a annoncé la procureure ce samedi.

Des tensions affleurent parmi les porte-parole des collectifs de victimes dans l’enseignement scolaire. En cause, notamment : une rencontre au débotté avec François Bayrou.

Dans l’Irlande de 1985, un charbonnier, incarné par l’intensité mutique du néo-oscarisé Cillian Murphy, est confronté à la cruauté d’un pensionnat religieux pour adolescentes.

Dans le sillon de l’affaire Bétharram, «Libé» se faisait vendredi 18 avril le relais de violences dans un établissement scolaire rhodanien. Les socialistes locaux appellent à la mise en place d’une commission régionale.

Au Sacré-Cœur, collège privé sous contrat, de nombreux professeurs dénoncent les orientations décidées par le chef d’établissement, et l’autoritarisme avec lequel il les impose. Au point de s’être pourvus en justice.

Pour la première fois dans le sillage de l’affaire Bétharram, une plainte a été déposée pour violences contre un établissement public. Pour Gilles Parent, l’Etat doit reconnaître que les maltraitances ne se sont pas limitées au privé.

La pression s'accentue sur le Premier ministre. Révélations sur un homme pris entre «la foi et la loi», qui considérait il y a une dizaine d’années encore qu’une claque était «un geste de père de famille».

Après des déclarations contradictoires, le Premier ministre devra répondre clairement, le 14 mai, aux questions des députés sur l’affaire de violences entourant l’établissement privé catholique du Béarn.

«Libération» a épluché les archives de l’asso qui gère l’établissement et embauche le personnel non enseignant. Surprise : les noms des prêtres visés par les plaintes pour viols apparaissent dans le bureau exécutif. Une pratique illégale.

Les députés Violette Spillebout et Paul Vannier se sont rendus dans la communauté religieuse du Pas-de-Calais dans le cadre de leur travail sur les violences dans les établissements scolaires. L’accueil y fut frais.

Une ancienne élève de l’institution privée Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine a déposé plainte pour agression sexuelle et violences psychologiques contre un ex-censeur de l’établissement, aussi passé par Bétharram.

Le collectif des anciens élèves victimes de l’établissement des Pyrénées-Atlantiques a déposé ce mercredi 2 avril plusieurs dizaines de nouvelles plaintes au parquet de Pau. Le nombre total de dossiers s’établit désormais à 200.

Parce qu’ils souffraient d’un trouble de l’apprentissage ou du langage, de nombreux enfants ont été envoyés au collège Saint-Pierre du Relecq-Kerhuon (Finistère). Ils racontent le calvaire qu’ils y ont vécu.

Les équipes du rectorat de Bordeaux mènent à partir de ce lundi 17 mars une opération de contrôle visant le collège-lycée béarnais, d’où est parti le scandale des violences contre les enfants dans les établissements privés catholiques.

Dans «La Tribune dimanche», Elisabeth Borne annonce que 40% des établissements privés sous contrats seront inspectés dans les deux ans et une remontée «systématique» des faits de violences signalés dans ces établissements.

Le responsable religieux a assuré ce jeudi 13 mars avoir découvert dans la presse les accusations de violences. Sa conférence de presse a été perturbée par un militant des droits de l’enfant qui a accusé l’Eglise de «mensonges».

Si la contre-réforme catholique a joué un rôle central dans l’instauration de punitions corporelles dans les établissements religieux, dès 1880 les fondateurs de l’Ecole républicaine et laïque condamnaient ces violences.

Un professeur de sport d’un établissement privé catholique de la préfecture de Haute-Garonne est accusé par plusieurs enfants, qui ont évoqué notamment des coups de pied dans le ventre, révèle le site «Médiacités».

Un·e étudiant·e sur dix déclare avoir été victime de violence sexuelle. Il est urgent de renforcer les moyens financiers dans les établissements publics et privés de l’enseignement supérieur et de la recherche.

La ministre Frédérique Vidal a annoncé ce vendredi plusieurs actions à l’échelle nationale pour lutter contre ce fléau dans l’enseignement supérieur et la recherche.

Après des mois d’auditions et de rapports, le secrétaire d’Etat Adrien Taquet dévoilait lundi une stratégie présentée comme «inédite» par le gouvernement, mais «pathétique» par le secteur.