Selon les derniers chiffres issus de l’enquête emploi de l’Insee le nombre de personnes en emploi en France s’élevait en 2024 à 30,4 millions. Un peu plus de 80 % d’entre eux font partie du secteur privé et la plupart de ceux-ci (86 %) sont salariés. Depuis deux ans, en revanche, la plus grande partie des nouveaux emplois ne sont pas salariés, en raison de l’essor des livraisons à domicile et le rebond des services de transport. Alors que l’emploi salarié stagne du fait du déclin dans les secteurs du commerce, des services aux entreprises et de l’emploi intérimaire.
En trente-cinq ans, la part du secteur public a diminué : supérieure à 22 % en 1990, elle est à présent inférieure à 20 %. Les crises successives ont pesé sur l’emploi : la récession du début des années 1990 fait perdre au total un demi-million d’emplois et la situation ne se rétablit qu’en 1995. En 2001, la crise des valeurs technologiques, plus légère, provoque une stagnation sur le marché de l’emploi. Mais la crise la plus durable de la période a été celle de 2008, provoquée initialement par les subprimes puis, à partir de 2010 par des politiques d’austérité généralisées en contrecoup à la crise des dettes publiques. Comparativement, la crise du Covid n’a pas eu un effet durable sur l’emploi, qui a rebondi dès 2021.