Ce n’est pas parce qu’il est Premier ministre qu’il ne se soucie plus de la lutte contre les fraudes fiscales, sociales et douanières. C’est le message que Gabriel Attal a voulu faire passer en se rendant à Bercy, ce mercredi matin, pour dresser un bilan du plan qu’il a annoncé il y a un peu plus de dix mois. Aux côtés de son successeur, Thomas Cazenave, et en l’absence de Bruno Le Maire, l’ancien ministre délégué aux Comptes publics a ressorti ses formules de l’époque. La fraude est «un impôt caché sur les Français de classes moyennes qui travaillent et respectent les règles», a-t-il martelé devant la presse et des parlementaires conviés la veille à la hâte.
Pour parler de ces mesures qu’il a initiées mais peu mises en œuvre puisqu’il a quitté Bercy en juillet pour rallier l’Education nationale (avant de finir à Matignon six mois plus tard…), Gabriel Attal choisit l’emphase. Ce plan serait «inédit par son approche», s’attaquant «à toutes les fraudes, avec la même détermination, avec la même sévérité». Il aurait – carrément – brisé «un tabou», en n’établissant «pas de hiérarchie entre la fraude social