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A Bercy, Gabriel Attal joue les VRP de son plan antifraudes

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Le Premier ministre a dressé ce mercredi 20 mars un bilan laudateur du plan contre les fraudes fiscales, sociales et douanières lancé en mai 2023, vantant des mises en recouvrements en hausse et des moyens de contrôle supplémentaires. Mais dans les faits, les sommes récoltées sont à relativiser.
Le Premier ministre, Gabriel Attal, et le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, mercredi 20 mars à Bercy pour le bilan du plan de lutte contre les fraudes. (Xose Bouzas/Hans Lucas.AFP)
publié le 20 mars 2024 à 20h17

Ce n’est pas parce qu’il est Premier ministre qu’il ne se soucie plus de la lutte contre les fraudes fiscales, sociales et douanières. C’est le message que Gabriel Attal a voulu faire passer en se rendant à Bercy, ce mercredi matin, pour dresser un bilan du plan qu’il a annoncé il y a un peu plus de dix mois. Aux côtés de son successeur, Thomas Cazenave, et en l’absence de Bruno Le Maire, l’ancien ministre délégué aux Comptes publics a ressorti ses formules de l’époque. La fraude est «un impôt caché sur les Français de classes moyennes qui travaillent et respectent les règles», a-t-il martelé devant la presse et des parlementaires conviés la veille à la hâte.

Pour parler de ces mesures qu’il a initiées mais peu mises en œuvre puisqu’il a quitté Bercy en juillet pour rallier l’Education nationale (avant de finir à Matignon six mois plus tard…), Gabriel Attal choisit l’emphase. Ce plan serait «inédit par son approche», s’attaquant «à toutes les fraudes, avec la même détermination, avec la même sévérité». Il aurait – carrément – brisé «un tabou», en n’établissant «pas de hiérarchie entre la fraude social