Carbios est le premier locataire du Centre des matériaux durables installé à Cataroux, au centre-ville de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. A droite de cette usine Michelin désertée depuis quelques années, les anciennes pistes d’essai de pneus s’élancent dans le ciel. A l’opposé, les arènes du stade de rugby trônent et, tout autour, s’étalent d’anciennes cités ouvrières. Cette entreprise de chimie biologique créée en 2011 s’est spécialisée dans la conception et le développement de procédés enzymatiques pour obtenir une biodégradation et un biorecyclage des matières plastiques.
Elle compte aujourd’hui 130 salariés, chercheurs, ingénieurs et techniciens, dont la moitié travaille ici. Car après dix années de recherche, l’entreprise cotée en Bourse – qui a bénéficié d’un prêt de 30 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI) et levé 122 millions d’euros cette année par le biais d’une augmentation de capital – a mis au point un procédé biologique pour recycler le plastique beaucoup plus efficacement qu’avec les méthodes traditionnelles. Et «en boucle fermée», de manière quasi infinie selon ses concepteurs de ce «recyclage enzymatique».
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Si son chiffre d’affaires est encore insignifiant en attendant la montée en charge de ses projets industriels avec une première usine à Longlaville, en Meurthe-et-Moselle, dont la mise en service est prévue en 2025, Carbios rê