Les milliardaires à Washington et (quelques) chefs d’Etat et de gouvernement en Suisse. L’édition du Forum économique mondial qui s’ouvre ce lundi à Davos est boudée cette année par les dirigeants des firmes de la tech américaine, plus intéressés a priori par se faire remarquer à l’investiture de Donald Trump que de deviser dans la cossue station de sports d’hiver sur le thème choisi pour cette année qui, pourtant, les concerne au premier chef : «Collaborer à l’ère de l’intelligence.» Si le nouveau président américain est annoncé pour une simple visioconférence le jeudi 23 janvier et l’ex-footballeur David Beckham pour une «conférence», l’édition 2025 du gratin économique mondial accueille peu de dirigeants politiques. Javier Milei (Argentine) et Muhammad Yunus (Bangladesh) seront les seules têtes d’affiche avec une poignée d’Européens : Ursula von der Leyen (Commission européenne), Pedro Sanchez (Espagne), Olaf Scholz (Allemagne), suivi de son adversaire pour la chancellerie, Friedrich Merz, et Volodymyr Zelensky.
A l’image de la venue du président ukrainien, les risques liés aux conflits armés et les tensions économiques qui en résultent animeront plusieurs des conférences du forum. Ces sujets figurent en tête des préoccupations immédiates du monde des affaires, selon un rapport du forum publié la semaine dernière. Dans cette étude, menée auprès de 11 000 dirigeants d’entreprises dans 121 pays, près d’un quart des personnes interrogées place ces sujets à la pr