Il y en a des courts et des longs, des gros et des petits, des mastodontes chenillés qui avancent en grondant ou des poids légers qui volent furtivement et rendent le champ de bataille «transparent»… Toute la semaine à Eurosatory, à Villepinte, dans le nord de Paris, c’est la fête aux marchands de canons, missiles, chars d’assaut et autres drones. L’édition 2024 du salon de l’armement terrestre, le plus important du genre au monde avec 2 000 exposants représentant 62 pays et plus de 250 délégations étrangères, a été inaugurée lundi 17 juin par l’encore ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dans un amphithéâtre blindé de généraux étoilés et d’industriels en costumes de VRP. Tous sont venus ici pour acheter et vendre toutes sortes de matériels militaires adaptés aux nouveaux défis de la «guerre à haute intensité» : celle des drones, des tanks et des tranchées, assistée par l’intelligence artificielle, qui fait rage des plaines du Donbass à la bande de Gaza.
«Tout ce que nous voyons à Eurosatory cette année témoigne de l’effort de réarmement face aux nouvelles menaces, à l’Est et jusqu’en mer Rouge, et de la montée en puissance des industriels pour y répondre. En 2022, au même endroit, le président Macron avait surpris en parlant d’«économie de guerre», c’était le pre