Sur la façade, un petit échafaudage. A l’intérieur, la boutique en pleine transformation. A défaut de public, c’est l’heure des ajustements à l’aquarium de La Rochelle, une institution dans la ville. En temps non-covidé, 800 000 visiteurs naviguent chaque année entre les 8 400 m2 de bassins du troisième plus grand aquarium de France. Mais depuis fin octobre, c’est le silence : personne n’a rendu visite aux 600 espèces qu’il abrite, du crabe touloulou au chirurgien à poitrine blanche.
En 2020, sous le coup de la pandémie, le nombre de visiteurs a baissé de 40 % par rapport aux années précédentes. «Lors du premier confinement, ça a été un choc, se rappelle Mathieu Coutant, héritier de la famille fondatrice, aujourd’hui chargé de la gestion biologique et scientifique du lieu. On devait fermer, alors que depuis notre installation ici il y a vingt ans on ne l’avait fait que deux fois pendant trois semaines. Et surtout, c’était pour une durée inconnue, c’était ça le plus dur.»
Baisser le rideau d’un lieu dans lequel des milliers de poissons s’ébrouent réclame une certaine organisation. En priorité : s’assurer des stocks de nourriture et des pièces de rechange pour tout ce qui permet de s’occuper d’eux. Puis la mise en place d’un protocole Covid pour les salariés, nettoyer les points de contact, repenser le partage des outils, éviter que les équipes se croisent, dans les vestiaires, pendant les pauses, et ainsi ne pas prendre le r