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Libération
Reportage

Avant la réouverture des terrasses, les brasseurs dans les starting-bocks

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Déconfinementdossier
Tournée des bars et des restaurants avec Parisis, une marque essonnienne créée en 2012 répondant aux commandes des établissements qui se multiplient en vue de la reprise de l’activité, mercredi prochain.
Pierre-Louis Segni sur la chaîne de production de la brasserie Parisis, à Epinay-sous-Sénart (Essonne) mardi. (Marc Chaumeil/Libération)
publié le 14 mai 2021 à 10h24

Pas encore au comptoir ni en concert. Mais, mercredi, les demis pourront de nouveau être servis. Et après plus de six mois de fermeture, on se contentera des terrasses. Avec quelle bière dans le bock ? Poussés par des consommateurs qui veulent du houblon travaillé et des enzymes naturels à tout va, rades et restos proposent à foison des bières artisanales, souvent françaises. Le marché s’est énormément diversifié depuis quinze ans. La famille des brasseurs a grandi. Ils étaient plusieurs centaines en France et représentaient 3% du marché il y a dix ans. Ils sont aujourd’hui quelque 2 000 pour 8% du marché, même si Heineken, Kronenbourg et consorts en accaparent, eux, plus de 90%.

La crise sanitaire a passablement transformé l’activité des brasseurs artisanaux. Les fûts vendus dans les bars et restaurants représentent une immense partie de leur chiffre d’affaires – jusqu’à 90% des ventes de certains. Alors, quand les rideaux se sont baissés, il a fallu repenser le métier : click and collect, vente à domicile, nouveaux canaux de communication… «Ceux qui pensent qu’il y a de la concurrence entre brasseurs artisanaux ne comprennent rien, assène Jonathan Abergel, qui dirige la brasser