Tout avait pourtant commencé sur un ton très feutré. Pendant trois heures lundi 9 septembre au soir, les deux ministres démissionnaires de Bercy, Bruno Le Maire (Economie et Finances) et Thomas Cazenave (Comptes publics), ont de nouveau été auditionnés par la commission des finances de la nouvelle Assemblée issue des élections de juillet. «Ce sera la dernière audition», a indiqué le premier, qui en a affronté 35 pendant ses sept années à Bercy. Un ultime plaidoyer du plus durable des ministres d’Emmanuel Macron, le seul resté au même poste depuis 2017. Thomas Cazenave, réélu député, devrait, lui, revenir sur les bancs de cette commission – sauf si Michel Barnier décide de lui prolonger son bail ministériel.
A l’ordre du jour, la situation – très dégradée – des finances publiques cette année, qu’ils lèguent à leurs successeurs. Bruno Le Maire s’est lancé dans un récit de ses années à Bercy, commencées par un rétablissement des comptes publics avec un déficit sous les 3 % du PIB (sans omettre de reconnaître le travail de la présidence Hollande), suivi de crises, gilets jaunes, Covid et inflation, puis d’une période «qui s’ouvre, celle du retour à la normale». «La plus difficile», estime-t-il, à cause, selon lui, de la propension française à dépenser plus que ses moyens.
«Ce qui va me manquer, ce sont les débats avec de Courson»
Tout en assurant ne vouloir «faire de procès