Quatre maillots sont accrochés sur les murs blancs du bureau. Ces collectors ne sont pas pliés dans des cadres. Ils ont été suspendus au bout des cintres par les deux cofondateurs de Nolt, le «premier équipementier de sport écoresponsable et circulaire». Les tissus se teintent de bleu azuré et de vert forêt, les styles s’étendent du classique au vintage, les flocages renvoient aux clubs de foot, de rugby ou de volley. Mais ces quatre pièces sont tissées avec la même matière première : le polyester recyclé. Cette fibre est fabriquée à base de bouteilles. Et dès l’année prochaine, elle proviendra directement d’anciens maillots. A Nice, Nolt – pour Nothing is lost - a créé le maillot recyclable à l’infini. Un exemple d’économie circulaire pour lutter contre le gaspillage d’équipements sportifs.
Chaque mois de juin, les saisons sportives touchent à leur fin. Et comme chaque année, à la faveur du mercato, les joueurs et les numéros changeront. Au gré du marketing, les sponsors et les designs évolueront. Il faut renouveler les maillots qui finissent rarement en déco de bureau. «Les petits clubs les plus organisés donnent les maillots à des fondations qui œuvrent en Afrique ou en Amérique du Sud, expose Olivier Guigonis, cofondateur de Nolt. Soit ils dorment au fond d’un placard, soit ils finissent à la benne.» Selon lui, chaque club se sépare d’un ou deux cartons par saison. Il existe 12 000 clubs de foot en France. «Une personne qui s’entraîne le mercredi et qui j