Huit heures de discussions nocturnes entrecoupées de suspensions de séance dans une salle de réunion du sous-sol de la tour TotalEnergies à la Défense. Face à face, la direction du groupe pétrolier et les représentants de quatre organisations syndicales avec pour objectif de mettre fin à quinze jours de grève, dans plusieurs raffineries, qui alimentent en carburant nombre de stations-service de l’Hexagone. Au petit matin, les négociations se sont soldées par un projet d’accord sur une augmentation de salaire globale de 7 % effective à partir du 1er novembre et une prime équivalente à un mois de rémunération au titre des bénéfices exceptionnels réalisés par TotalEnergies.
A y regarder en détail, il s’agit en fait d’une augmentation générale de 5 % pour les ouvriers employés et agents de maîtrise et de 3,5 % pour les cadres. Les 2 % supplémentaires correspondant à des augmentations individuelles qui ne sont pas acquises pour l’ensemble des salariés. Le texte a été signé à la mi-journée par trois organisations syndicales représentatives, mais ne signifie pas pour autant une fin de crise. La CGT, partie prenante aux discussions, a claqué la porte aux alentours de 2 heures du matin. Elle n’était pas présente pour l’accord final et maintient son mouvement de grève.
Situation crispée
La fin du conflit est donc loin d’être actée après deux jours durant lesquels le gouvernement a haussé le ton pour amener TotalEnergies à infléchir sa position et à ouvrir des discussions. Le retour à la normale dans l’ap