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Interview

Accord sur la pêche post-Brexit : «Les Anglais ont les avantages sans les inconvénients»

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Face à la lenteur de la mise en place de l’accord sur la pêche post-Brexit, les pêcheurs français, soutenus par le gouvernement, espèrent réussir à faire pression pour obtenir gain de cause. Bruno Dachicourt, représentant syndical, dénonce les pratiques britanniques.
Des pêcheurs français bloquent les cargaisons de poissons débarqués au Royaume-Uni pour protester contre la lenteur de la délivrance de permis de pêche dans les eaux britanniques, au port de Boulogne-sur-Mer le 23 avril. (Pascal Rossignol/REUTERS)
publié le 27 avril 2021 à 17h43

La ministre de la Mer, Annick Girardin, a annoncé lundi aux pêcheurs de Boulogne-sur-Mer, mobilisés la semaine dernière, le déblocage d’une enveloppe de 100 millions d’euros dans le cadre d’un plan d’accompagnement de la filière pêche post-Brexit, tout juste validé par Bruxelles. Accompagnée par le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, Annick Girardin a également assuré aux représentants du secteur que 21 nouvelles licences, pour permettre aux bateaux français de pêcher dans les eaux britanniques seraient prochainement délivrées. «Nous avons compris […] la détresse, l’exaspération des marins-pêcheurs», alors que le Brexit s’ajoute à «un an de difficultés» liées au Covid-19, a-t-elle ajouté.

En outre la ministre a souligné qu’il restait «l’unique problématique» des bateaux de moins de douze mètres, qui ne peuvent pas démontrer leur antériorité dans la zone des 6 à 12 milles marins (soit de 11 à 22 kilomètres au large des côtes) comme l’exige le Royaume-Uni pour obtenir la licence. Selon elle, «ces exigences du Royaume-Uni ne sont pas dans l’accord, et sont donc inacceptables» pour la France. La France a donc menacé ce mardi