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Libération
Enquête

Accord UE-Mercosur : les intérêts discordants d’Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA

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Les agriculteurs en colèredossier
Engagé, via l’ultrapuissante fédération qu’il dirige, dans les mobilisations des agriculteurs contre le traité de ­libre-échange qui reprennent ce lundi, Arnaud Rousseau est aussi à la tête du groupe Avril, multinationale des oléoprotéagineux, ce qui provoque la colère des autres syndicats.
Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA, en janvier à Beauvais, lors de la mobilisation des agriculteurs. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 9 décembre 2024 à 7h15

Le président de la FNSEA joue-t-il un double jeu ? Alors que le syndicat majoritaire des agriculteurs appelle à de nouvelles mobilisations à partir de ce lundi, la Confédération paysanne (à gauche) et la Coordination rurale (à droite) dénoncent, sur fond de zizanie syndicale en vue des élections aux chambres d’agriculture en janvier, la double casquette d’Arnaud Rousseau. Selon les circonstance, il porte celle de leader de la FNSEA qui dénonce à ce titre l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur – la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en a validé le principe vendredi en Uruguay. Ou celle de président du groupe Avril, industriel de la filière oléoprotéagineux adepte du libre-échange. «Nous sommes en économie ouverte», proclamait-il ainsi le 18 septembre devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

Un mois plus tard, en octobre, le groupe Avril annonçait à grand renfort de trompettes le rachat de A.Azevedo Oleos, gros producteur et distributeur d’huile de ricin au Brésil, pays qui fait partie du Mercosur et donc de l’accord auquel Paris s’oppose catégoriquement : «Un