«Il n’y a aucun délit. Carlos Ghosn n’a jamais reçu aucune paie supplémentaire et il n’y avait aucun engagement pris. Pas de paiement, pas d’accord de paiement, donc pas de délit» : c’est Greg Kelly, l’ancien bras droit du patron déchu de Renault-Nissan, qui parle à Libération à la sortie du tribunal de Tokyo, ce mercredi. Nous voilà presque au terme du procès de l’affaire Ghosn sans Ghosn. Jour des plaidoiries de la défense après plus d’un an de débats dans la salle 104 du tribunal de Tokyo, une enfilade de témoignages souvent à charge contre le grand magnat de l’automobile Carlos Ghosn, accusé de malversations financières par la justice japonaise et qui a fui à Beyrouth voilà deux ans.
Sans le «suspect numéro 1», et malgré les innombrables commentateurs, ce procès n’a pas suscité la même fièvre médiatique que lors de l’arrestation du dirigeant franco-libanais. Mais face aux deux autres accusés – l’ex-directeur des affaires juridiques de Nissan, Greg Kelly, interpellé en même temps que Ghosn en novembre 2018, et le groupe Nissan –, les procureurs ne se sont pas privés de déballer méthodiquement toutes les «pièces à conviction» depui