Menu
Libération
Annonces

Agriculteurs : sur le gazole non routier, une reculade écologique en bonne et due forme

Article réservé aux abonnés
Le sujet du gazole non routier avait ressurgi ces derniers jours, au point de s’imposer parmi les 24 mesures estampillées «urgentes» par les syndicats, Un nouvel échec dans une tentative de verdissement de la fiscalité, cinq ans après que le gouvernement a renoncé à l’augmentation annuelle de la taxe carbone pour tenter d’apaiser les gilets jaunes.
Gabriel Attal devant les agriculteurs, à Montastruc-de-Salies, le 26 janvier. (Nacho Doce/Reuters)
publié le 26 janvier 2024 à 18h50

C’est l’une des premières décisions du nouveau Premier ministre et c’est une reculade en bonne et due forme. A peine adoptée dans la loi de finances pour cette année, la réduction de l’avantage fiscal dont bénéficient les agriculteurs sur le gazole non routier (GNR) est déjà abandonnée. Depuis une ferme de Montastruc de Salies en Haute-Garonne, lisant son discours posé sur une botte de paille, Gabriel Attal annonce une mesure «de bon sens» : «On va arrêter avec cette trajectoire de hausse sur le GNR. Cette hausse de la fiscalité où l’Etat ne gagne rien et les petits perdent, ça n’a pas grand sens». Encore un échec dans une tentative de verdissement de la fiscalité, cinq ans après que le gouvernement a renoncé à l’augmentation annuelle de la taxe carbone pour tenter d’apaiser les gilets jaunes.

«On arrête avec ce système kafkaïen»

Quand les panneaux commencent à être retournés dans nombre de communes à travers toute la France en novembre, le ras-le-bol des agriculteurs porte principalement sur les «normes». Mais le sujet du GNR a ressurgi ces derniers jours, au point de s’imposer dans le haut de la liste des 120 revendications transmises au gouvernement par les syndicats,