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Agriculture : Bercy met la grande distribution sous pression

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Le ministère de l’Economie annonce le renforcement des contrôles sur l’appellation «origine France» et les centrales d’achat européennes, sommées de respecter la loi Egalim.
Une vague de 250 opérations de visite, menée par 150 agents de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF), serait programmée. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas via AFP)
publié le 1er février 2024 à 20h21

Retenez-moi ou je fais un malheur. «Nous serons intraitables avec les plus gros industriels et les plus gros distributeurs qui ne jouent pas le jeu de la loi.» De Bruxelles, Emmanuel Macron a clairement pointé ceux qui à ses yeux mettent en danger le revenu des agriculteurs avant d’en appeler à «un combat européen» en la matière. En clair, le chef de l’Etat demande la mise en place d’une loi Egalim (dont l’un des objectifs est de protéger le revenu des agriculteurs face aux industriels et à la grande distribution) de dimension européenne, afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de contournement de la loi française. Un peu plus tôt dans la journée, le ministre de l’Economie Bruno le Maire avait détaillé le dispositif en annonçant une volée de contrôles chez les industriels de l’agroalimentaire et dans la grande distribution. Une vague de 250 opérations de visite, menée par 150 agents de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) serait programmée. Objectif : vérifier que les contrats passés entre grandes enseignes d’hyper et supermarchés et leurs fournisseurs, ou entre industriels et agriculteurs, respectent bien la loi Egalim.

Une disposition est particulièrement surveillée : celle qui prévoit que le prix de la matière première agricole (MPA) ne puisse faire l’objet ni de marchandages ni de ristournes. En clair‚ un fabricant de pizzas surgelées ne peut dire à son fournisseur de tomates, de poivrons ou de farine qu‘il doit rogner