L’Internet fait la force. Jeudi 6 juin, la plateforme en ligne MyLeo commencera à recevoir les réclamations de propriétaires de voitures C3 et DS3 rappelées par Citroën pour cause d’airbags dangereux fabriqués par la société japonaise Takata. «Nous envisageons une action collective pénale pour mise en danger de la vie d’autrui et fraude. La plainte devrait être déposée devant le parquet de Versailles», indique l’avocat Christophe Lèguevaques, qui attend d’avoir recensé un millier de demandes avant de lancer la procédure. L’affaire prend de l’ampleur : alors que plus de 250 000 véhicules en France ont été rappelés début mai, le Parisien annonce mercredi 5 juin au soir que 8 millions de véhicules du groupe Stellantis sont désormais concernés, notamment des Citroën C4, DS4 et DS5 mais aussi de la marque Opel. Ce qui serait une opération hors normes.

Ce projet de plainte intervient après l’ouverture de plusieurs informations judiciaires ces derniers jours. L’une d’entre elles, datant de juin 2023 en Guadeloupe, a été ouverte pour «homicide involontaire», après la mort d’une femme qui conduisait une Citroën C3. «L’autopsie a permis de révéler que le décès résultait de la projection d’un élément métallique de l’airbag conducteur en directio