Bras armé industriel de l’Europe spatiale, à la fois comme actionnaire d’ArianeGroup et numéro 1 de satellites de télécommunication, Airbus fait face à de sérieuses turbulences dans ce secteur clé dominé depuis une dizaine d’années par la société SpaceX d’Elon Musk. Avec un profit de 4,2 milliards d’euros en 2024, en hausse de 12 %, les résultats financiers de l’avionneur, annoncés ce jeudi 20 février, ont de quoi faire pâlir d’envie son concurrent américain Boeing lourdement dans le rouge. Mais ses deux activités historiques dans le spatial, la production de la fusée Ariane 6 et la conception de satellites, sont durement affectées par la révolution du «New Space» qui voit de nouveaux acteurs, pour l’essentiel américains et chinois, multiplier les ruptures technologiques en faisant chuter les coûts de lancement. Résultat, le groupe d’aéronautique et de défense européen codétenu par l’Etat français (10,8 % du capital), l’Etat allemand (10,8 %) et l’Espagne (4 %) a annoncé à l’automne 2024 un plan de réduction d’effectifs sans précédent visant sa branche satellites. Au programme :