«Plan social, tout le monde descend» : mercredi 14 février, à 14 heures, les salariés d’Alstom vont découvrir l’ampleur de la saignée qui va à être administrée à ceux d’entre eux qui travaillent au siège social du fabricant du TGV à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), au nord de Paris. Selon les informations de Libération, la direction va présenter aux élus du personnel un plan de sauvegarde de l’emploi (sic) prévoyant 298 suppressions de postes, dont 198 permanents, dans le cadre d’un comité social et économique central extraordinaire. Principales victimes, les «fonctions support» : les postes visés sont essentiellement occupés par des cadres et administratifs du siège, qui compte actuellement 2 400 salariés. Mais près de 30 postes « supports » disparaîtront aussi sur les différents sites français du groupe. Au total, Alstom emploie aujourd’hui quelque 12 500 employés en France (10 000 chez Alstom et 2 500 chez Bombardier, racheté début 2021).
Les cols blancs français ne sont pas les seuls visés : plombé par son endettement (3,4 milliards d’euros), en panne de trésorerie et sous pression des agences de notation, le constructeur de matériel ferroviaire a annoncé le 14 novembre vouloir supprimer 1 500 postes de cadres, commerciaux et administratifs parmi ses 80 000 salariés à travers le monde