Dans les milieux financiers où l’on porte costumes de bonne coupe et chaussures bien cirées, les bagarres peuvent être aussi âpres que dans les combats de rue. Celle sur la renégociation de la dette de SFR, deuxième opérateur français de télécoms (et fondateur du fonds de dotation pour une presse indépendante dans lequel est logé Libération), fait figure de modèle du genre.
Après des mois de négociations discrètes, l‘entreprise et les milliers de créanciers qui détiennent les quelque 24 milliards d‘une dette constituée au fil du temps, vont se retrouver, à partir du mois de juin, devant le tribunal de commerce de Paris pour finaliser leur accord. L’opération dite «procédure de sauvegarde accélérée» devrait prendre au bas mot quatre mois et se terminer en octobre.
Point de départ de cette affaire : l’incapacité pour SFR (10 milliards d‘euros de chiffre d‘affaires