L’austérité n’est pas de mise en Chine. «Le gouvernement central dispose encore d’une marge de manœuvre relativement importante pour émettre de la dette et augmenter le déficit budgétaire», a reconnu le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, ce samedi à Pékin, lors d’une conférence de presse qui vise à relancer la deuxième économie de la planète. Le pays est confronté à une crise majeure de son secteur immobilier, une consommation chroniquement faible depuis plusieurs années et un taux de chômage élevé chez les jeunes. Sans parler des tensions avec les Etats-Unis et l’Union européenne − notamment sur le secteur des véhicules électriques − qui fragilisent son commerce extérieur.
L’année dernière, avec 5,2 %, la Chine a connu l’une de ses croissances les plus faibles en trois décennies. Un chiffre officiel qui laisse dubitatifs plusieurs économistes compte tenu des difficultés pesant sur l’activité. Pékin continue de tabler sur une croissance de 5 % cette année, un objectif jugé, là encore, optimiste. Mais l’économie chinoise peine à relever la tête depuis l’arrêt, fin 2022, de la très draconienne et coûteuse stratégie