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Après le rachat de Casino, un règlement de comptes entre Attestor et ses concurrents

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Le fonds d’investissement Attestor, qui a participé au rachat du groupe de grande distribution, a été contraint d’indemniser les candidats non retenus pour cette acquisition. Il les avait opportunément quittés pour rejoindre, dans la dernière ligne droite, le groupement qui a emporté l’affaire.
Au départ, deux offres étaient en concurrence pour prendre le contrôle du groupe de 50 000 salariés (uniquement pour la France) plombé par 10 milliards de dettes. (Magali Cohen/Hans Lucas. AFP)
publié le 24 janvier 2025 à 14h53

Dans le monde habituellement feutré de la finance, il est rare de se bousculer de manière vigoureuse. Le 31 octobre, après avoir été menacé d’un procès devant le tribunal de commerce de Paris, le fonds d’investissement Attestor a discrètement ouvert son carnet de chèques pour verser un million d’euros à 3F, la société constituée par trois hommes d’affaires : Xavier Niel, propriétaire et fondateur de l’opérateur de télécoms Free, le banquier d’affaires Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, détenteur de la chaîne de produits surgelés Picard et l’un des premiers franchisés de l’enseigne Franprix. Cette somme est destinée à les dédommager après qu’ils n’ont pas été retenus pour le rachat de Casino, le groupe de grande distribution mis en vente il y a dix-huit mois du fait de ses difficultés financières.

La boîte à gifles a été ouverte bien avant que le rachat de Casino soit entériné par le tribunal de commerce de Paris, en février. Au départ,