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Ehpad

Plombé par ses déboires financiers, Orpea cherche à se refaire une santé

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Ebranlé par les révélations du livre «les Fossoyeurs» sur des mauvais traitements constatés dans ses Ehpad, le deuxième groupe français de maisons de retraite se donne trois ans pour changer son mode de fonctionnement et remédier à son endettement pharaonique.
Le mot d’ordre d’Orpea est désormais : «du passé faisons table rase». (Julien de Rosa/AFP)
publié le 15 novembre 2022 à 18h41

Coïncidence ? Au moment même où, ce mardi matin, la nouvelle direction d’Orpea présentait son plan stratégique destiné à faire oublier les dérives dénoncées début janvier par le livre enquête du journaliste Victor Castanet, les Fossoyeurs, des gendarmes de l’Office central de luttes contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) assistés de gendarmeries locales perquisitionnaient dans plusieurs établissements du numéro 2 français des maisons de retraite (4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021, 72 000 salariés dont 26 000 en France). Objectif : trouver des documents de nature à étayer les plaintes de la centaine de familles qui dénoncent les mauvais traitements, ayant possiblement contribué dans certains cas au décès d’un de leurs proches dans les maisons de retraite du groupe d’Ehpad privés.

A l’issue de cette conférence de presse, le nouveau directeur général Laurent Guillot a commenté l’opération en cours de manière minimaliste : «Nous collaborons avec la justice sur tous ces sujets.» Et pour cause, un grand nettoyage est en cours : 30 cadres dirigeants ont déjà été virés