Au tour de Cordemais (Loire-Atlantique) de refaire brûler du charbon. D’après France Bleu Loire Océan, la centrale électrique a redémarré dans la nuit du mercredi 10 à ce jeudi 11 janvier. En plein épisode de froid et alors que quatre départements sont encore en vigilance orange neige-verglas, elle produit de l’électricité pour compenser la hausse de consommation dans les foyers.
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Sur son site de suivi de la production en temps réel, le gestionnaire de réseau RTE indique ainsi que l’activité a repris aux alentours de 3 heures du matin. Vers 10 heures, l’usine produisait environ 500 Mégawatts (MW). Une production supplémentaire d’électricité qui tombe à point nommé : la veille, RTE a relevé sur son réseau un premier pic de consommation vers 19 heures, avec 83 824 MW dépensés. Dans la nuit de lundi à mardi, c’est la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) - fermée depuis un an - qui a dû reprendre du service.
«Tout va très bien se passer»
Pour autant, le gouvernement se montre rassurant. Pas plus tard que lundi sur France Info, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, balayait tout risque de pénurie : «Tout va très bien se passer. Nous avons beaucoup d’électricité, nous en avons tellement que nous exportons», soulignait-elle. Il y a un an encore, dans un contexte de crise énergétique, la France devait solliciter ses pays voisins pour importer de l’électricité. Cette année, elle a finalement battu fin décembre son record d’exportation.
🔴 Un épisode de froid en France ➡️ “Tout va très bien se passer. Nous avons beaucoup d’électricité, nous en avons tellement que nous exportons. Nous avons du gaz”, assure Agnès Pannier-Runacher. #8h30franceinfo pic.twitter.com/3yRWqCfeAn
— franceinfo (@franceinfo) January 8, 2024
Pour rappel, le président de la République, Emmanuel Macron, a toutefois promis de fermer les centrales de Cordemais et Saint-Avold, les dernières centrales à charbon, combustible extrêmement nocif pour le climat, d’ici la fin de son quinquennat. En 2022, leur production représentait 0,6 % du mix électrique français, largement dominé par le nucléaire. La centrale mosellane prépare sa reconversion à la biomasse : plusieurs journées de tests sont programmées pour ce mois de janvier.