Nouvelle victoire pour les paradis fiscaux ? Dans un arrêt rendu le 22 novembre, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a invalidé la mesure qui rendait accessible au grand public les informations sur les registres de bénéficiaires des sociétés basées dans les Etats membres. En clair, il devient plus compliqué de savoir qui en est le réel propriétaire. La décision a provoqué de vives critiques de la part d’ONG mais également de journalistes qui dénoncent un coup de frein porté à la transparence financière au sein de l’Union. D’autres, moins nombreux, estiment qu’il s’agit d’une avancée.
«Les fraudeurs ont recours à la création de sociétés écrans pour créer une couche d’opacité entre leur identité et leurs fonds ou les biens acquis avec ces fonds, expose Sara Brimbeuf, responsable du plaidoyer flux financiers illicites à Transparency International France. L’accès à ces registres effectifs permet de savoir qui sont les personnes physiques derrière ces sociétés [nom de leurs propriétaires, mois et année de naissance, pays de résidence et nationalité, ndlr].» La quatrième directive antiblanchiment de l’Union européenne avait rendu possible, en 201