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Assurance chômage : pourquoi la réforme va réduire la durée d’indemnisation à quinze mois maximum

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Si le gouvernement ne touche pas directement à la durée des droits au chômage, le fait de prendre en compte les périodes travaillées sur vingt mois, contre vingt-quatre auparavant, pour ouvrir des droits fera mécaniquement disparaître le plafond de dix-huit mois existant actuellement. Les seniors seront aussi frappés, avec une indemnisation plafonnée à 22,5 mois au lieu de 27.
La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, avec le Premier ministre, Gabriel Attal, dans une agence France Travail, à Epinal, le 1er mars 2024. (Sebastien Bozon/AFP)
publié le 24 mai 2024 à 17h17
(mis à jour le 25 mai 2024 à 23h03)

Gabriel Attal a dévoilé – ou plutôt confirmé – ce dimanche 26 mai, dans un entretien à la Tribune dimanche, le contenu de la réforme de l’assurance chômage qu’il veut mettre en œuvre par décret à compter du 1er juillet. Le Premier ministre y a en toute logique détaillé la mesure centrale que la ministre du Travail, Catherine Vautrin, avait déjà abordée auprès des représentants syndicaux et patronaux qu’elle recevait cette semaine : un durcissement des conditions d’affiliation permettant d’ouvrir des droits.

En choisissant d’activer ce levier, le gouvernement semble faire un choix moins punitif que ce qui avait d’abord pu être envisagé. La durée maximale d’indemnisation, déjà plafonnée à dix-huit mois depuis février 2023, semble épargnée alors qu’il avait envisagé, fin mars sur TF1, qu’elle puisse descendre jusqu’à douze mois. Et pourtant, elle aussi va être affectée par la réforme, de sorte qu