Même s’il n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire (NFP), s’il était amené à former un gouvernement, n’est pas condamné à l’inaction. Dans son «contrat de législature» présenté le 14 juin, la gauche a planifié son action en distinguant plusieurs périodes consécutives aux législatives anticipées. Les deux premières semaines, une phase de «rupture» prévoit des décisions à prendre par décret, puis, à partir de la session ordinaire qui se tiendra du 18 juillet au 2 août à l’Assemblée, tous les aspects du programme qui doivent passer par le Parlement, comme un projet de loi de finances rectificative (PLFR) «pour abolir les privilèges des milliardaires» ou une «grande loi pouvoir d’achat».
Ce séquençage prenait pour hypothèse l’obtention d’une majorité absolue pour le NFP et donc la possibilité d’agir à l’Assemblée. «Nous n’avions pas anticipé la situation d’aujourd’hui, qui n’est pas réglée, mais nous avions anticipé que s’ouvrirait au lendemain du second to