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Justice

Arnaud Lagardère : entre villas et jets privés, un train de vie qui déraille

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L’héritier a longtemps vécu grand train en confondant les caisses du groupe qui porte son nom avec son porte-monnaie. Mis en examen pour «abus de biens sociaux», celui qui n’est plus qu’un salarié bien payé de Bolloré a retrouvé son fauteuil de PDG et se désendette en vendant ses actions.

Arnaud Lagardère devant l'entrée des rédactions du groupe Lagardère News, à Paris le 27 juin 2023. (Denis Allard/Libération)
ParLaurent Léger
Grand reporter - Enquêtes
Publié le 23/07/2024 à 15h23

Un petit tour et puis revient. Démis de ses mandats après sa mise en examen le 29 avril au sein du groupe «qui porte [son] nom», rappelle-t-il aux juges dans son procès-verbal de première comparution, révélé par le Monde et consulté par Libération, l’homme d’affaires de 63 ans est revenu à son siège, rue de Presbourg, par la grande porte. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a levé fin juin l’interdiction provisoire de gérer des sociétés qui lui avait été signifiée par les magistrats. A nouveau PDG de Lagardère SA par la grâce d’un conseil d’administration du 28 juin, réinstallé fissa à la tête de Hachette Livres, premier éditeur en France, le 3 juillet, Arnaud Lagardère reste néanmoins soupçonné de «diffusion d’informations fausses ou trompeuses», de «présentation de comptes inexacts», d’«achat de vote», de divers «abus de biens sociaux» ainsi que du «non-dépôt» des comptes de ses sociétés, des pours