Etranglé par une dette de 4,6 milliards qu’il n’a pas les moyens de rembourser, le groupe informatique Atos a annoncé mardi avoir obtenu un sursis, le temps de renégocier sa dette et surtout d’obtenir d’un ou plusieurs sauveurs de nouveaux financements : un prêt à court terme de 450 millions, apporté par un groupe de banques et par l’Etat, qui fournira 50 millions.
En échange, l’Etat aura «une action de préférence» sur Bull SA, branche qui contrôle les activités sensibles et souveraines d’Atos, notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et des contrats avec l’armée française, a indiqué le directeur général d’Atos Paul Saleh. Ce prêt constitue «une première étape dans la protection des activités stratégiques du groupe» a indiqué Bruno Le Maire, qui «utilisera tous les moyens à sa disposition pour garantir la protection des activités stratégiques».
Ce répit doit permettre à Atos d’organiser une solution globale et à nouveau de solliciter des repreneurs. Le groupe explique avoir besoin de 1,2 milliard d’euros pour 2024-2025, dont 600 millions d’euros de nouveaux fonds fournis par des actionnaires actuels ou tiers. Il prévoit aussi de convertir en actions environ la moitié de sa dette.
Le tout avec un calendrier serré. Les candidats sont priés de soumettre leurs propositions de financement, incluan