En ces temps où le mot «souveraineté» est sur toutes les bouches, l’Etat se faisait du mouron pour le devenir de Worldgrid, une filiale d’Atos éminemment stratégique car chargée de concevoir les systèmes de contrôle commande qui pilotent les réacteurs nucléaires français. Et de son côté, le géant informatique français, en pleine restructuration financière, cherchait à s’en défaire au plus vite, entre autres pépites technologiques, pour poursuivre son désendettement. C’est chose faite ce mardi 5 novembre avec l’annonce de la reprise de Worldgrid par la société d’ingénierie française Alten, avec qui Atos avait engagé des négociations exclusives depuis plusieurs semaines.
Pressenti dans un premier temps par le ministère de l’Economie pour intégrer Worldgrid à sa filiale Framatome, l’exploitant EDF n’était pas chaud, tant par soucis de prioriser ses investissements sur la construction des six futurs réacteurs EPR que pour limiter le risque de conflit d’intérêts : difficile en effet de vendre à des concurrents une technologie installée sur son propre parc nucléaire.
C’est donc Alten qui