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Incertitude

Attaque israélienne contre l’Iran : les Bourses plongent, le cours du pétrole flambe

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Les frappes de Tsahal ont épargné jusqu’ici les installations pétrolières iraniennes. Mais la perspective d’une réponse militaire et d’une guerre ouverte dans la région a déjà provoqué une onde de choc sur les marchés pétroliers et les grandes places boursières.
La raffinerie de pétrole d'Abadan, dans le sud-ouest de l'Iran, vue depuis l'Irak, le 21 septembre 2019. (Essam Al-Sudani/REUTERS)
publié le 13 juin 2025 à 9h37

Vendredi matin, alors que les avions de Tsahal bombardaient encore des sites stratégiques en Iran et que des drones iraniens tentaient d’atteindre le territoire israélien, les cours de l’or noir s’envolaient : +12 % à plus de 76 dollars (65,81 euros) pour le baril de pétrole WTI nord-américain, +11,7 % à 77,46 dollars pour le baril de Brent de la mer du Nord… Le brut n’avait pas connu pareille flambée sur une journée depuis avril 2020 et la crise du Covid-19. Et ce n’était que le début d’une journée imprévisible avec le risque d’escalade du conflit. Un sérieux contrecoup était à prévoir sur les marchés financiers, l’Iran étant l’un des principaux producteurs au monde et contrôlant par ailleurs une partie du trafic pétrolier de par sa position géostratégique verrouillant les échanges des pays du Golfe : «Le cauchemar absolu serait une fermeture du détroit d’Ormuz», avertissait l’analyste spécialisé chez Global Risk Management Arne Lohmann Rasmussen. Selon lui, «si l’Iran bloque ce passage étroit, cela pourrait affecter jusqu’à 20 % des flux pétroliers mondiaux».

L’attaque surprise israélienne contre l’Iran «a considérablement accru