Menu
Libération
Reportage

«Sans les agriculteurs français, il n’y aurait pas tout cela» : au marché de Rungis, soutien au mouvement malgré la menace d’un blocage

Article réservé aux abonnés
Le premier marché d’Europe de produits alimentaires fait partie des lieux à bloquer choisis par certains syndicats d’exploitants agricoles. Du pavillon de la viande à celui des fruits et légumes, acheteurs et vendeurs sont néanmoins solidaires du mouvement en cours.
Au marché international de Rungis, ce lundi 29 janvier. (Albert Facelly/Libération)
publié le 29 janvier 2024 à 7h17

On est prié de montrer patte blanche pour accéder, dans la nuit de dimanche à ce lundi 29 janvier, au marché d’intérêt national de Rungis (Val-de-Marne). A l’entrée de cet espace de 234 hectares où officient 13 000 salariés, deux blindés de la gendarmerie font office de comité d’accueil. Une longue file de barrières a été disposée afin de filtrer les arrivées et une compagnie de CRS contrôle la carte d’accès au lieu. Depuis plusieurs jours déjà‚ la Coordination rurale a annoncé sa volonté de bloquer le marché de Rungis, tandis que le ministre de l’Intérieur entend maintenir l’activité du site tout comme le fonctionnement de l’aéroport d’Orly situé à proximité immédiate.

La journée de lundi est traditionnellement calme dans ces lieux qu’Emile Zola qualifiait de ventre de Paris, lorsque ce commerce de tout ce qui se mange se tenait encore dans le quartier des Halles. Ce matin, la marée – le pavillon dédié au poisson – et celui réservé à la volaille sont clos. Selon un rituel bien établi, la triperie et le hall de la viande sont les premiers à leve