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Libération
Reportage

Plans sociaux dans le secteur de l’automobile : le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, reprend sa respiration chez Toyota

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Le constructeur japonais, implanté à Onnaing, a fêté la sortie du 5 000 000e véhicule assemblé en France et annoncé la titularisation à venir de 600 salariés. Sous les yeux d’un Marc Ferracci plutôt habitué ces dernières semaines à commenter les suppressions programmées d’emplois.
Le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, en visite sur le site Toyota d'Onnaing, le 26 novembre. (Stephane Dubromel/Hans Lucas pour Liberation)
par Damien Dole et photos Stéphane Dubromel. Hans Lucas
publié le 26 novembre 2024 à 18h33

On s’est pointés ce mardi 26 novembre à Onnaing, près de Valenciennes. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, est venu célébrer le 5 000 000e véhicule assemblé dans l’usine Toyota, sortie de terre en 2001. Lors d’une déambulation un peu trop cadrée, comme souvent dans les déplacements officiels, des travailleurs regardent défiler la trentaine d’élus, cadres et journalistes qui suivent le ministre – certains avec un sourire signifiant l’incongruité de la scène. D’habitude, ici, les carcasses défilent lentement et chaque opérateur a 58 secondes sur une zone de 5 mètres pour accomplir ses tâches. Et ces salariés de permettre ce paradoxe, qui sera toujours d’actualité en 2024 : la voiture la plus produite en France, la Toyota Yaris Cross, est japonaise. «Ce projet est l’un des meilleurs exemples du “fabriqué en France”», a d’ailleurs résumé Marc Ferracci, devant quelques centaines de personnes assises sagement dans une salle de conférences de l’usine.

En 2023, 273 788 voitures ont été produites dans l’usine d’Onnaing, battant un record de 2007. Et Jim Crosbie, alors directeur de Toyota France Manufacturing, d’ambitionner en janvier sur France Bleu Nord «produire 280 000 voitures». La marque confirme à Libération que l’objectif devrait être atteint. Ce mard