Menu
Libération
Industrie

Automobile : Stellantis s’allie au géant chinois CATL pour une usine de batteries en Espagne, 4,1 milliards sur la table

Article réservé aux abonnés
En pleines turbulences, le constructeur annonce ce mardi un projet d’envergure avec le leader mondial des batteries. Le site produira la technologie LFP, moins onéreuse.
Au siège du fabricant de batteries CATL, à Ningde (province de Fujian) en Chine, le 8 novembre. (Kevin Krolicki/REUTERS)
publié le 10 décembre 2024 à 14h57
(mis à jour le 10 décembre 2024 à 17h35)

Deux semaines après que son patron, Carlos Tavares, a été éjecté, Stellantis dévoile ce mardi un mégaprojet d’usine de batteries de 50 GWh/an. L’investissement pour ce site qui doit sortir de terre d’ici fin 2026 à Saragosse, en Espagne, est annoncé à 4,1 milliards d’euros. Mais le point clé, dans cette période difficile pour le secteur automobile mondial, est le choix de Stellantis de s’associer (à 50-50) avec le chinois CATL, leader mondial des batteries.

Ce projet tranche également avec les récentes reculades du groupe auto sur l’électromobilité. Dans un plan à trois avec Mercedes et TotalEnergies, le constructeur participe déjà au projet d’usines de batteries ACC (Automotive Cells Company). Depuis mai 2023, le site de Billy-Berclau (Pas-de-Calais) est opérationnel, même s’il peine toujours à tourner à plein régime. Peu après l’annonce de l’accord Stellantis-CATL, le directeur général d’ACC, Yann Vincent, assure avoir obtenu un nouveau prêt bancaire de 850 millions afin de financer la construction d’une deuxième ligne de fabrication d’ici fin 2025 afin de produire des batteries pour Mercedes. En revanche, en juin 2024, ACC a suspendu deux projets en Italie et en Allemagne, ce qui avait courroucé le pouvoir italien, au point le ministre de l’Industrie a décidé en septembre de retirer son financement de 200 millions d’e