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Libération
Reportage

Autour de Dunkerque, un laboratoire géant de la future transition énergétique

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Autour de la centrale nucléaire de Gravelines se concentrent plusieurs des usines les plus gourmandes en électricité du pays. Ces besoins gargantuesques font de la région un banc d’essai des futurs besoins d’électrification du pays. «Libé» y a passé avec RTE vingt-quatre heures sous haute tension.
Dans le Dunkerquois, des lignes à très haute tension distribuent l’énergie produite dans la centrale nucléaire de Gravelines vers les sites industriels énergivores des environs. (Claudius Thiriet/Biosphoto)
publié le 17 septembre 2024 à 7h00

«Nous venons de dépasser ArcelorMittal, deuxième site le plus émetteur de CO2 de France. A votre droite, vous pouvez apercevoir Aluminium Dunkerque, l’usine qui consomme le plus d’électricité dans le pays. Et au fond, vous voyez les dômes ? Ce sont ceux de la centrale nucléaire de Gravelines, la plus puissante de France», énumère Laurent Cantat-Lampin, délégué de RTE dans les Hauts-de-France. Par les fenêtres du minibus affrété par le gestionnaire du réseau d’électricité, on voit ce que les chiffres et les discours expliquent de Dunkerque, de ce pôle industriel qui va devenir majeur, de ce territoire qui symbolise les enjeux de la transition énergétique et l’électrification du pays.

«Le Dunkerquois, c’est un laboratoire qui illustre complètement ce qui devrait arriver dans notre pays, mais aussi en Europe, résume Laurent Cantat-Lampin. Il y a ici toutes les problématiques possibles de la transition énergétique sur un espace de 15 km de long et 10 km de large : consommation d’énergie, décarbonation, production d’électricité…» On vous raconte ces vingt-quatre heures passées à observer la révolution électrique dans le Dunkerquois.

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