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Décryptage

Avant 2022, pas de baisse de régime pour les réformes d’Emmanuel Macron

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Assurance chômage, budget, retraites, sécurité sociale… Il ne reste que quelques mois au président de la République pour renouer avec la «transformation du pays» revendiquée. Réponse avant mi-juillet pour les «priorités».
A Paris, le 23 avril, manifestation contre la réforme de l’assurance chômage. L’exécutif maintient ce projet malgré les suspensions et les reports. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 29 juin 2021 à 5h48

Qu’y a-t-il dans la tête du «réformateur» Macron ? Un programme chargé, à en croire son entourage : assurance chômage, retraites, accompagnement de la reprise économique, réforme des indépendants… Le président de la République, qui avait suspendu plusieurs projets emblématiques au début de la crise sanitaire, veut marquer la fin de son mandat du sceau économique et social (lire page 2). Ses ministres préparent le terrain : «La croissance est de retour, l’investissement est en croissance ininterrompue depuis trois trimestres, la consommation a fortement redémarré», claironnait début juin le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Les dernières projections de la Banque de France ou la baisse récente du chômage tendent à conforter cet optimisme, sur lequel l’exécutif pourrait s’appuyer pour défendre le maintien ou le retour de réformes contestées. Mais le temps presse : il reste huit petits mois avant que la machine à produire des lois ne se mette sur pause, à deux mois de l’élection présidentielle et trois des législatives. L’Elysée assure que les arbitrages seront pris avant la mi-juillet mais maintient – volontairement – le flou.

Assurance chômage : l’entêtement

«On lâche rien.» Ce refrain classique des manifestations, l’exécutif l’a fait sien s’agissant de la réforme de l’assurance chômage, qu’il maintient contre vents et marées. De