L’éclaircie n’aura duré que deux petits mois. Les prix à la consommation sont à nouveau repartis en flèche au mois d’octobre, en progression de 6,2 % sur un an. Il faut revenir trente-sept ans en arrière, à l’été 1985, pour retrouver un tel niveau d’inflation en France. Cette hausse s’explique, a précisé sur les réseaux sociaux Julien Pouget, le chef du département de la conjoncture à l’Insee, par «les prix de l’énergie, dans le contexte de pénurie dans les stations-service» et par «ceux de l’alimentation, dont l’évolution sur un an atteint près de 12 %». Les prochains mois ne devraient pas permettre d’améliorer la situation, notamment parce que la ristourne gouvernementale sur le litre de carburant passera de 30 centimes à 10 centimes mi-novembre, puis disparaîtra fin décembre. De quoi renchérir, mécaniquement, le prix de l’essence.
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Cette inflation, qui n’a décidément plus rien de temporaire et que l’invasion de l’Ukraine par la Russie depuis février a fini d’installer, pèse sur le pouvoir d’achat des ménages et s’accompagne désormais d’un ralentissement de l’activité. Les premiers signaux sont déjà perceptibles. Le moral des ménages, inoxydable thermomètre de la sit