Amiens, une fois encore, épicentre des inquiétudes sur la désindustrialisation. Comme ils l’avaient fait devant d’autres usines picardes en péril, Goodyear en 2013 puis Whirlpool en 2017, les politiques en campagne – Manon Aubry pour La France insoumise, Raphaël Glucksmann pour les socialistes, Marie Toussaint pour les écologistes et Léon Deffontaines pour les communistes – auront tous défilé ces dernières semaines devant l’usine Metex, en redressement judiciaire depuis mars. La pression a payé : Metex sera probablement sauvé par le groupe agroalimentaire Avril, dont le dirigeant n’est autre qu’Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, avec un appui majeur de l’Etat puisqu’un fonds de la banque publique Bpifrance prendra 45 % du capital.
Implanté sur la zone industrielle nord de la capitale picarde, le biochimiste Metex (Metabolic Explorer) est un leader de la fermentation industrielle du sucre qui produit de la lysine, acide aminé utilisé dans la nutrition animale, la cosm