C’est la mesure que les électeurs du Rassemblement national (RN) citent, devant toutes les autres. Ceux rencontrés la semaine dernière à Bruay-la-Buissière ou à Marles-les-Mines, circonscription du Pas-de-Calais gagnée par l’extrême droite au premier tour, commençaient tous à expliquer leur vote par l’espoir de voir les factures d’électricité, de gaz et de carburant baisser. Ils comptent pour cela sur la baisse de la TVA sur l’ensemble des produits énergétiques, qui passerait de 20 % à 5,5 %. Une mesure que le parti d’extrême droite a promis d’inscrire dans un projet de loi de finances rectificative cet été.
Jordan Bardella aura passé toute la campagne des législatives à en parler. C’est l’une des seules mesures de son programme économique à propos de laquelle il a été clair, sans botter en touche, sans renvoyer à une mystérieuse «Commission du bilan», sa trouvaille sémantique pour désigner un audit des comptes publics, dont la composition varie au gré de ses déclarations. La mesure a un coût élevé pour les finances publiques, 16,8 milliards d’euros par an, a calculé Bercy avec une règle de trois d’après les dernières recettes encaissées, tandis